Coexistence Resonance est le titre que Satoshi Shiki a donné à l’illustration qu’il a dessinée pour l’exposition « M: Manga-Emu Vol. 1 ».
Organisée par le collectif M: Project, cet événement s’est déroulé du 3 au 8 juillet à Tokyo. Huit artistes y ont participé, chacun avec un dessin autour du sujet de l’intelligence artificielle. L’initiative était soutenue par un financement participatif sur la plateforme Camp Fire, permettant notamment d’acquérir des reproductions des œuvres présentées. Grâce à Tenso.com et à DHL, je viens d’en recevoir les contreparties.

La première est le catalogue d’exposition, un ouvrage à la couverture souple et à l’épais papier glacé regroupant les différentes illustrations. Chacune d’elle est présentée en deux variantes en pleine page : une édition deluxe, qui correspond à l’exemplaire unique au format A0 qui était exposé et pouvait être acquis à l’issue de l’événement, et une édition standard, dont des reproductions au format A4 (en 99 exemplaires) et au format A2 (en 9 exemplaires) faisaient partie des lots de la campagne de financement participatif. Chaque œuvre est accompagnée d’une présentation et d’un mot de son auteur.
Le catalogue d’exposition est introduit par Takashi Azuma, à l’initiative de l’événement, et se conclut par un échange entre Ryuma Aoki, le producteur exécutif de M: Project, et Yusuke Tokuhashi, le directeur général de GAAAT, la société chargée de l’impression des œuvres numériques sur une « toile » métallique.
Vient ensuite le gros morceau : un exemplaire de la reproduction au format A4 de Coexistence Resonance, l’illustration de Satoshi Shiki pour l’exposition « M: Manga-Emu Vol. 1 ». Celle-ci se trouve dans un coffret sobre et luxueux avec son certificat d’authenticité et huit cartes postales à l’effigie des différentes œuvres présentées à l’événement. La reproduction en elle-même est imprimée sur une plaque métallique avec un relief soulignant les traits du dessinateur et les textures. Le rendu est étonnant et saisissant.
Concernant les cartes postales, elles représentent les huit œuvres de l’exposition dans leur version deluxe. C’est l’occasion de citer les autres illustrateurs ayant participé à « M: Manga-Emu Vol. 1 » : Yun Kouga, Takeshi Azuma, Kuromaru, Hiroshi Fukuda, bb Kuroda, Akio Watanabe et Yoshinobu Yamada.
Pour revenir plus en détail sur l’illustration Coexistence Resonance, celle-ci met en scène une jeune mangaka, en train de dessiner ses planches au milieu d’un paysage post-apocalyptique. Ce cadre pourrait être réel, signifiant un monde futuriste, ou fantasmé par la dessinatrice, dans sa bulle pendant son processus de création. Représentée sous la forme de petits personnages bleus, l’intelligence artificielle ramasse différents objets dans le décor, des reliques de l’ancien monde qu’elle rassemble autour de la jeune fille. Ce faisant, elle semble être pour cette dernière un outil autant qu’une source d’inspiration. Avec cette illustration, Satoshi Shiki exprime sa bienveillance vis-à-vis de l’intelligence artificielle et des possibilités et perspectives qu’elle ouvre.
En cliquant sur les images ci-dessous, vous pouvez agrandir les deux variantes de l’illustration, d’abord l’édition standard (numérisée à partir de la reproduction que j’ai reçue), puis l’édition deluxe (numérisée à partir de la carte postale). Comme vous pouvez le voir, la deuxième version ajoute simplement trois halos lumineux, dont le principal éclaire le personnage de la mangaka.
Je ne regrette absolument pas d’avoir acquis ces sublimes pièces qui viennent rejoindre la collection que je consacre à Satoshi Shiki. Quant à l’illustration, très jolie, elle est désormais le fond d’écran de mon téléphone.