En plus de ses mangas et de ses publications sur le marché amateur, Satoshi Shiki a contribué à d’autres projets, certains ponctuels, et d’autres plus conséquents. Ce récapitulatif, que j’ai voulu le plus complet possible, est l’occasion de compléter la carrière de l’auteur.
Note : Certains des titres et noms cités sont une transcription réalisée par un outil de traduction automatique. Ils peuvent contenir des erreurs. Je vous présente mes excuses si c’est le cas. N’hésitez pas à me faire part de toute erreur, imprécision ou omission.
1989-1992 : Des histoires courtes pour se lancer
Satoshi Shiki a fait ses premières armes de mangaka avec des histoires courtes. Voici celles dont j’ai pu retrouver la trace.
Cyber (histoire courte, 1989)
La première histoire courte de Satoshi Shiki que j’ai identifiée est Cyber, publiée au mois de mai 1989, alors que l’auteur avait dix-neuf ans.
D’une longueur d’environ vingt pages, cette nouvelle a été réalisée en collaboration avec Arihiro Chita (知多有洋 en japonais), un auteur qui, depuis, s’est surtout signalé dans le milieu du dôjinshi pornographique.
Cyber a été publié dans le numéro 0 de Zero, un recueil de nouvelles dédié aux jeunes mangakas et édité par Movic dans sa collection Co.Comic.
Dead Freaks (histoire courte, 1990)
Un an et cinq mois plus tard, en octobre 1990, Satoshi Shiki revient dans Zero avec une autre nouvelle, Dead Freaks, publiée dans le numéro 2 du recueil. Cette fois, il est le seul crédité pour cette histoire de trente-deux pages.
Crime et châtiment (histoire courte, 1991)
Avec cette troisième histoire courte, Satoshi Shiki rejoint un éditeur plus prestigieux, Kadokawa Shoten. Nous sommes en 1991, il n’a pas encore 21 ans et il s’apprête à lancer sa première série. Crime et châtiment paraît dans le numéro de septembre 1991 de Comic Genki, un bimestriel de publication de mangas. Deux mois plus tard, Riot fera ses débuts dans le magazine Newtype.
Sur seize pages, Crime et châtiment raconte la brève rencontre entre Graham, un adolescent dans un pays frappé par la guerre civile, et une femme soldat qui a déserté. Tous les deux cherchent à rejoindre le pays voisin, lui, pour fuir la violence qui lui a pris ses parents, elle, pour y dévoiler le coup d’état que prépare l’armée.
Le trait de l’auteur est déjà celui qu’il aura dans Riot, à tel point que Graham peut apparaître comme un Billy the Kid jeune.
Crime et châtiment est publié en volume relié en clôture du premier tome de Riot, et ce, au Japon comme en France.
Wild Kids (histoire courte, 1992)
Cette histoire courte de 8 pages a été publiée entre deux chapitres de Riot, dans le supplément Comic Genki du numéro d’avril 1992 de Newtype.
1993-1997 : Un pas de côté, dans l’univers du jeu de rôle
En parallèle de la prépublication des mangas Riot (depuis l’automne 1991) et 69 Stormtroopers of Death (qui débute au printemps 1993), et jusqu’aux débuts de Kamikaze (au printemps 1997), Satoshi Shiki se diversifie en illustrant des ouvrages qui touchent au monde du jeu de rôle.
En introduction des travaux de l’auteur autour de cet univers, quelques mots sur le jeu de rôle sur table, afin de préciser des notions dont nous parlerons dans cette partie.
Ce type de jeu de société se pratique traditionnellement autour d’une table avec des dés, feuilles et crayons. Les joueurs créent et font évoluer une histoire, chacun d’eux incarnant un personnage à travers ses dialogues et actions. Les jeux de rôle associent un système de jeu et un univers. L’univers est un monde (le plus souvent imaginaire) qui sert de contexte, tandis que le système s’apparente aux règles du jeu.
Le jeu de rôle le plus connu est Donjons et Dragons.
La société japonaise Group SNE est un acteur du jeu de rôle au Japon. Éditrice et importatrice, elle est aussi à l’origine des « replays », des livres retranscrivant des parties de jeu de rôle. Mis en forme à la manière d’un light novel, ils en deviennent accessibles à tous les lecteurs de fiction, y compris ceux qui ne pratiquent pas le jeu de rôle.
Le premier ouvrage de ce genre est à l’origine de ce qui est devenu un classique de la fantasy japonaise : Les Chroniques de la Guerre de Lodoss. Créé par Ryo Mizuno et Group SNE à partir de sessions de Donjons et Dragons, Lodoss a ensuite été décliné en romans par le même auteur, puis en animation, manga ou jeu vidéo.
Ken no Kuni no Mahô Senshi – Sword World Novel (roman, 1993)
Le 3 février 1993, sort un light novel de fantasy écrit par ce même Ryo Mizuno (水野良 en japonais) et illustré par Satoshi Shiki. L’ouvrage est édité par Fujimi Shobo dans la collection Fantasia Bunko.
Outre Lodoss, Ryo Mizuno a participé à la création d’un autre jeu de rôle pour Group SNE, Sword World. Ken no Kuni no Mahô Senshi s’inscrit dans cet univers. Le roman se focalise sur Riui, un mage inexpérimenté et peu assidu à l’étude, qui doit démêler une conspiration au sein de la Guilde des Mages.
Shadowrun (différents ouvrages, 1994-1997)
Shadowrun est un jeu de rôle sur table américain créé en 1989 par FASA Corporation. En 2050, dans un futur proche où se mêlent technologie, magie et créatures extraordinaires, chaque joueur incarne un shadowrunner, un mercenaire qui effectue des missions pour le compte de sociétés obscures.
Incluant plusieurs déclinaisons, le travail de Satoshi Shiki sur Shadowrun constitue une étape importante de sa carrière, ne serait-ce que par sa durée de près de trois ans. Hors prépublication (Riot, dont le dernier chapitre est prépublié en avril 1996, puis Kamikaze, qui commence en mars 1997), il s’agit des seules sorties de l’auteur entre le deuxième tome de Riot (octobre 1994) et le premier de Kamikaze (mars 1998).
Les ouvrages du mangaka autour de Shadowrun sont aussi un marqueur de l’évolution de son dessin, son trait se transformant au fil de ses réalisations dans cet univers (notamment les visages, qui s’arrondissent).
Enfin, je décèle dans Shadowrun une possible influence sur Kamikaze, dans le passage à un cadre urbain moderne, mais aussi dans le mélange entre technologie et magie (même si celui-ci était déjà présent dans Riot).
Shadowrun Ga Yoku Wakaru Hon (livre, 1994)
Écrit par Shinobu Murakawa (村川忍 en japonais) et édité par Fujimi Shobo, ce livre est une introduction à Shadowrun. Il en présente l’univers, le système de jeu, les personnages et les différents éléments clés.
Pour son premier travail autour de Shadowrun, Satoshi Shiki illustre la couverture de cet ouvrage sorti le 18 juillet 1994.
Shadowrun Replay-shû (livre, 1994-1997)
Quelques mois plus tard, en décembre, commence la principale contribution de Satoshi Shiki à Shadowrun. Il s’agit des illustrations d’une série de replay écrits par Akira Egawa (江川晃 en japonais). Cet auteur reviendra sur la majorité des participations de Satoshi Shiki à l’univers Shadowrun.
Les quatre tomes sont sortis le 8 décembre 1994, le 23 juin 1995, le 25 juin 1996 et le 18 avril 1997 dans la collection Dragon Book de l’éditeur Fujimi Shobo.
Shadowrun (jeu vidéo, 1996)
Au début de l’année 1996, Satoshi Shiki continue l’aventure Shadowrun en dessinant la couverture d’un jeu vidéo adapté du jeu de rôle.
Développé et édité par Compile, le jeu sort le 23 février 1996 sur Sega Mega-CD. Il n’a jamais été publié en dehors du Japon.
Shadowrun – Uragiri no kôzu (livre, 1996)
Le 21 mars 1996, Fujimi Shobo sort un recueil de scénarii de Shadowrun. De nouveau écrit par Akira Egawa, l’ouvrage bénéficie d’une couverture dessinée par Satoshi Shiki.
Shikkoku no Senki – Shadowrun Novel First Run (roman, 1996)
Plus tard dans l’année, le 20 septembre, Satoshi Shiki illustre un light novel écrit par Akira Egawa et publié dans la collection Fantasia Bunko de Fujimi Shobo. C’est dans cette même collection qu’avait été publié le roman Ken no Kuni no Mahô Senshi trois ans plus tôt.
Situé dans l’univers de Shadowrun, le roman suit la quête de vengeance de Katsura, après le meurtre de son maître par un Troll. Il partage certains personnages avec les replays du même auteur évoqués précédemment.
En plus de la couverture, Satoshi Shiki réalise également des dessins à l’intérieur du roman, pour illustrer les temps forts de son intrigue.
Tokyo Sourcebook (livre, 1996)
Derrière une couverture dessinée par Satoshi Shiki, ce livre est un guide écrit par Akira Egawa pour détailler l’extension Tokyo de Shadowrun. Il a été publié par Fujimi Shobo le 29 novembre 1996.
2004-2007 : Des tentatives dans le character design
Après Shadowrun, Satoshi Shiki revient au manga en dessinant Kamikaze entre 1997 et 2003 et Min Min Mint entre 2000 et 2002, tous les deux étant édités par Kôdansha. Ces deux titres achevés, et si l’on excepte l’infructueuse aventure « I » (dont nous reparlerons ensuite), il faudra ensuite attendre la fin de l’année 2006 et les débuts de XBlade pour le voir reprendre sa plume de mangaka.
Cette deuxième parenthèse dans sa carrière dans le manga est marquée par différents essais de l’auteur de sortir du milieu du livre pour aller vers d’autres formes de divertissement, l’animation principalement, avec un rôle de character designer.
C’est aussi le moment où il arrête l’écriture de scénarios, chose qui se confirmera dans pratiquement tous ses mangas à venir, qui seront soit des collaborations avec un scénariste, soit des adaptations d’œuvres existantes (light novel dans la plupart des cas).
Daphne in the Brilliant Blue (série animée, 2004)
Premier travail de Satoshi Shiki en tant que character designer, Daphne in the Brilliant Blue est aussi le plus connu, bien qu’il semble difficile d’affirmer qu’il soit resté dans les mémoires. Il s’agit d’une série animée de vingt-quatre épisodes (auxquels il faut ajouter deux épisodes bonus produits pour l’édition DVD japonaise), réalisée par Takashi Ikehata au sein du studio JC Staff, scénarisée par Seishi Minakami et diffusée de janvier à juin 2004 au Japon (sur la chaîne TV Kanagawa).
Dans un futur où la Terre est en grande partie recouverte par les eaux, Daphne in the Brilliant Blue raconte le parcours de Maia Mizuki, une jeune fille qui se retrouve malgré elle embauchée dans une petite agence de détectives. Au gré d’un quotidien mouvementé et de missions de toutes sortes, elle sera amenée à découvrir des secrets liés à son passé, mais également à celui de l’humanité.
Satoshi Shiki a participé à la conception de Daphne in the Brilliant Blue en créant ses personnages. Il a également réalisé des illustrations pour les coffrets DVD et les CD de la bande originale, ainsi que de courts mangas qui étaient offerts avec les DVD de la série.
La série est sortie en France en 2011, sous la forme d’un unique coffret DVD édité par Dybex.
En 2004, Satoshi Shiki dessine et scénarise l’adaptation manga de Daphne in the Brilliant Blue, « I », qui est une préquelle de la série animée. Se déroulant à une époque où l’humanité vivait dans des cités sous-marines, cette série est interrompue après un tome et douze chapitres chez Shonengahosha, avant d’être rééditée et conclue en deux tomes chez Kôdansha en 2008.
Pour plus d’informations sur « I » et Daphne in the Brilliant Blue, vous pouvez consulter la rubrique qui leur est dédiée.
Mezame no Hermit (drama audio, 2007)
Trois ans plus tard, Satoshi Shiki revient dans un rôle de character designer pour un projet multi-support plus confidentiel. Produit par la société AMG, Mezame no Hermit est le fruit de l’association du mangaka avec Gitoku. Le premier s’occupe de la partie graphique (création des personnages et illustrations), tandis que le second, collaborateur d’AMG, est à la baguette pour l’univers et le scénario.
L’histoire de Mezame no Hermit et ses thématiques se rapprochent de celles de Shadowrun. Ici, nous sommes dans un futur proche, au moment où l’humanité est bouleversée par l’apparition d’êtres humains dotés de pouvoirs spéciaux. Une organisation chargée d’élucider des crimes impliquant ces « surhommes » a été créée au Japon. Les agents de Hermit, nom de cette organisation, possèdent également des capacités extraordinaires.
Mezame no Hermit donne lieu à un site internet illustré par Satoshi Shiki. Celui-ci contenait des informations sur l’histoire, une radio et un roman en ligne, mais il n’est plus en ligne à l’heure actuelle. En avril, mai et août 2007, sortent trois CD de drama. Composés de plages de dialogues joués par des comédiens, ces CD sont finalement les seules sorties liées à Mezame no Hermit. Ils sont tous les trois illustrés par Satoshi Shiki.
Il est légitime de s’interroger sur les ambitions et la réussite de ce projet. Dès le départ, était-il voué à n’être qu’un drama audio ? Ou des adaptations en manga, voire animation étaient-elles envisagées en cas de succès ?
Metal Hazard Mugen (série animée, 2007)
Metal Hazard Mugen est un projet avorté de série d’animation, dont la diffusion (en 26 épisodes) était prévue en 2007 au Japon. Produite par Wedge Holdings, elle devait être réalisée par les studios Bee Train et Radix, avec un character design basé sur les travaux de Satoshi Shiki.
Le mangaka dessine également le storyboard du pilote d’une dizaine de minutes qui est produit pour la série. Il publie ce travail en dôjinshi en août 2007 sous le titre Pilot.
Metal Hazard Mugen se présentait comme une série de science-fiction, faisant intervenir des machines de guerre futuristes telles que des robots géants. Plus précisément, la série devait suivre les traces de Jin Katsuragi, un jeune mercenaire de seize ans surnommé Sigma. Dans le futur, alors que l’humanité a dû quitter la Terre pour la planète Mugen, les humains vivent cachés pour ne pas perturber le quotidien de la population locale. Cependant, après la trahison et le meurtre d’un des leurs, ils choisissent de sortir de leur réserve pour se lancer à la poursuite du criminel sur les terres sauvages de Mugen.
Autres collaborations
Dans cette dernière partie, je reviens sur les autres participations de Satoshi Shiki. Sorties à différents moments de sa carrière, elles sont listées par ordre chronologique, sans regroupement particulier.
Comickers Manga Start-Up Guide : Pen & Ink (livre, 2000)
À travers des exemples illustrés, Pen & Ink explique les méthodes, techniques et outils de dessin des mangakas Oh!Great (Enfer & Paradis, Air Gear, Biorg Trinity, Bakemonogatari), Yasuhiro Nightow (Trigun, Blood Blockade Battlefront) et Satoshi Shiki. Tous les trois donnent des conseils et détaillent, étape par étape et photos à l’appui, leur travail sur des illustrations.
Pen & Ink a été publié au début de l’année 2000 par Bijutsu Shuppan-sha à l’initiative du magazine Comickers.
Une version anglaise de ce livre est sortie aux États-Unis le 14 juin 2006 chez l’éditeur DMP (Digital Manga Publishing).
Yugami no Hate (histoire courte, 2002)
Yugami no Hate est une histoire courte d’une trentaine de pages, publiée dans le magazine Afternoon de la Kôdansha en 2002. Satoshi Shiki l’a dessinée entre deux chapitres de Kamikaze sur un scénario de Katsuhiko Takahashi (高橋 克彦 en japonais). Ce dernier est un écrivain, récompensé à plusieurs reprises, dont les œuvres vont du policier au fantastique et à l’horreur, en passant par les récits historiques.
Yugami no Hate raconte l’histoire de Koji, un garçon victime d’un étrange miroir. Sous l’effet des visions d’horreur que celui-ci lui inflige, sa raison vacille. Au point de lui faire commettre l’irréparable ?
Yugami no Hate a été publié en Italie dans le numéro de janvier 2003 de Kappa Magazine (numéro 127), un magazine de publication de mangas de l’éditeur Star Comics. La nouvelle de Satoshi Shiki et Katsuhiko Takahashi a été publiée sous le titre Specchio specchio.
Sangokushi Taisen (jeu vidéo et cartes à collectionner, 2005, 2007)
Sangokushi Taisen est un jeu vidéo développé par Sega pour les salles d’arcade japonaises. Il s’agit d’un jeu de stratégie en temps réel se déroulant en Chine pendant la période des Trois Royaumes. Sa particularité tient dans son concept hybride, avec l’utilisation de cartes à collectionner. Celles-ci sont détectées par la borne d’arcade lorsque le joueur les place dessus. Ces cartes, à acheter au préalable, représentent différents personnages, chacun ayant un rôle et des capacités spécifiques.
Satoshi Shiki et d’autres artistes (comme Clamp) ont participé au jeu en réalisant les illustrations ornant les cartes. L’auteur de Kamikaze en a dessiné deux pour Sangokushi Taisen 2 en 2005, puis une autre pour Sangokushi Taisen 3 en 2007.
Sparks Renewal (manga, 2006)
Dessiné et scénarisé par Yoshitsune Izuna (いづな よしつね en japonais), Sparks Renewal est le manga à l’origine de la série animée Gad Guard, réalisée par le studio Gonzo et diffusée en 2003. Il raconte comment un garçon entre en possession d’un robot nommé Lightning et combat avec lui pour maintenir la paix dans la ville.
L’unique volume de Sparks Renewal a été publié quelques années après la série animée, le 25 mars 2006, chez l’éditeur japonais Enterbrain. Il est vendu avec un livret bonus qui contient des illustrations de plusieurs mangakas, dont Satoshi Shiki (mais aussi Kei Sanbe – Erased, L’Île de Hôzuki -, Takahal Matsumoto – Agharta – ou Yasuhiro Nightow).
Yoshitsune Izuna est connu pour son travail dans l’animation en tant que character designer ou mechanical designer. Parmi ses réalisations, outre Gad Guard, je peux citer des titres comme Saber Marionette R, Gunbuster 2 ou Planet With.
Weiß Schwarz Phantom – Requiem for the Phantom (cartes à collectionner, 2009)
Phantom – Requiem for the Phantom est une série animée, réalisée par le studio Bee Train et diffusée en 2009 au Japon. Il s’agit de l’adaptation d’un visual novel créé par Gen Urobuchi (également connu en tant que scénariste pour l’animation – Fate/Zero, Puella Magi Madoka Magica, Psycho-Pass -) et développé par Nitroplus.
Les visual novels sont des jeux vidéo se présentant sous la forme d’une aventure textuelle et illustrée. Dans certains cas, des embranchements sont possibles, par l’intermédiaire de choix à faire parmi les propositions de répliques ou d’actions. Le visual novel peut alors s’apparenter au concept des « livres dont vous êtes le héros ».
Phantom – Requiem for the Phantom se déroule dans une Amérique où les assassinats perpétrés par la mafia sont quotidiens. Témoin d’un meurtre, un jeune touriste japonais croise la route de Phantom, assassin insaisissable et réputé invincible, et voit sa vie basculer.
En octobre 2009, un jeu de 112 cartes de la gamme Weiß Schwarz est consacré à Phantom – Requiem for the Phantom. Satoshi Shiki a illustré une de ces cartes.
Phantom – Requiem for the Phantom Official Complete Book (livre, 2009)
Le mois suivant, en novembre 2009, un second dessin du mangaka était proposé dans le guide officiel de la série animée Phantom – Requiem for the Phantom.
Édité par Media Factory, cet ouvrage contient les présentations des personnages, les résumés des épisodes, des entretiens avec l’équipe qui a travaillé dessus, ainsi que des galeries de croquis et d’illustrations d’auteurs invités.
Shin Manga Nihonshi n°38 (histoire courte, 2011)
Publié par Asahi Shimbun, Shin Manga Nihonshi est un magazine de mangas consacré à l’histoire du Japon. Chacun de ses numéros met à l’honneur un personnage historique emblématique du pays.
Satoshi Shiki a travaillé sur le trente-huitième numéro du magazine, dédié à Isami Kondô. Sur vingt-quatre pages entièrement en couleurs, il dessine un épisode de la vie de cette figure historique, connue pour être l’un des commandants et fondateurs du Shinsengumi, un groupe de samouraïs chargé par le shogun de maintenir l’ordre à Kyoto pendant le Bakumatsu, période de troubles de 1853 à 1868 qui aboutit à la fin du shogunat.
Le mangaka réalise également les illustrations de deux cartes postales. Quelques pages de rédactionnel complètent le magazine paru le 19 juillet 2011, parallèlement à la publication de ses mangas XBlade, Genjûza et Betsuani !.
Touhou Gensou Mahjong (jeu vidéo, 2020)
Touhou Gensou Mahjong est un jeu vidéo sorti sur Nintendo Switch en 2020. Développé par D.N.A. Softwares et édité par Mediascape, il propose aux joueurs de se lancer dans des parties de mah-jong, en réseau ou contre l’ordinateur.
Dérivé de Touhou Project, une série de jeux de tir (shoot’em up) développée et éditée par Team Shanghai Alice, il en reprend le casting de personnages. Plus de cent sont disponibles, chacun d’eux disposant d’une capacité spéciale unique.
Différents illustrateurs ont participé à Touhou Gensou Mahjong en dessinant un ou plusieurs personnages. Parmi eux, Satoshi Shiki s’est occupé de Rinnosuke Morichika.
Shadowrun 5th Edition – Shadowrun Codex (livre, 2023)
Le 12 décembre 2023, Satoshi Shiki revient sur Shadowrun en illustrant la couverture d’un ouvrage consacré à ce jeu de rôle.
Écrit par Yusuke Tokida (朱鷺田 祐介 en japonais ; de la société Suzaku Games), Masaru Nishigami (西上 柾 en japonais) et différents Shadowrunners, Shadowrun 5th Edition – Shadowrun Codex détaille l’histoire et le contexte de la cinquième édition du jeu. Il contient également des scénarii, des conseils et des nouvelles écrites par Kumo Kagyu (蝸牛くも en japonais).
Shinkigensha a publié ce livre dans sa collection Catalyst Game Labs.
Le mot de la fin
Cet historique des collaborations de Satoshi Shiki apparaît donc comme le complément de sa bibliographie de mangas. Il permet de combler ce qui pourrait faire figure de trous dans sa carrière, et de mieux comprendre les périodes fastes, comme celles de creux.
L’absence presque totale de travaux annexes depuis 2011 confirme cela. En effet, elle correspond au moment où Satoshi Shiki commence à travailler simultanément sur deux séries de manga régulières. Logiquement, cela lui laisse moins de temps pour des participations et des collaborations.
Récapitulatif
| Titre | Support | Rôle de Satoshi Shiki | Éditeur | Année | Autre(s) auteur(s) |
|---|---|---|---|---|---|
| Cyber | Manga (histoire courte) | Dessins et/ou scénario | Movic | 1989 | Arihiro Chita |
| Dead Freaks | Manga (histoire courte) | Dessins et scénario | Movic | 1990 | |
| Crime et Châtiment | Manga (histoire courte) | Dessins et scénario | Kadokawa Shoten | 1991 | |
| Wild Kids | Manga (histoire courte) | Dessins et scénario | Kadokawa Shoten | 1992 | |
| Ken no Kuni no Mahô Senshi – Sword World Novel | Roman (light novel) | Illustrations de couverture et intérieures | Fujimi Shobo | 1993 | Ryo Mizuno |
| Shadowrun Ga Yoku Wakaru Hon | Livre | Illustration de couverture | Fujimi Shobo | 1994 | Shinobu Murakawa Group SNE |
| Shadowrun Replay-shû | Livres (4 tomes) | Illustrations de couvertures et intérieures | Fujimi Shobo | 1994-1997 | Akira Egawa Group SNE |
| Shadowrun | Jeu vidéo | Illustration de couverture | Compile | 1996 | Compile Group SNE |
| Shadowrun – Uragiri no kôzu | Livre | Illustration de couverture | Fujimi Shobo | 1996 | Akira Egawa Group SNE |
| Shikkoku no Senki – Shadowrun Novel | Roman (light novel) | Illustrations de couverture et intérieures | Fujimi Shobo | 1996 | Akira Egawa |
| Tokyo Sourcebook | Livre | Illustration de couverture | Fujimi Shobo | 1996 | Akira Egawa Group SNE |
| Pen & Ink | Livre | Entretien | Bijutsu Shuppan-sha | 2000 | Oh!Great Yasuhiro Nightow |
| Yugami no Hate | Manga (histoire courte) | Dessins | Kôdansha | 2002 | Katsuhiko Takahashi |
| Daphne in the Brilliant Blue | Série animée | Character design, illustrations, histoires courtes en manga | 2004 | JC Staff Takashi Ikehata Seishi Minakami | |
| Sangokushi Taisen 2 | Jeu vidéo, jeu de cartes | Illustrations (2 cartes) | Sega | 2005 | |
| Sparks Renewal | Manga | Illustration | Enterbrain | 2006 | Yoshitsune Izuna |
| Mezame no Hermit | Drama audio | Character design, illustrations | AMG | 2007 | Gitoku |
| Metal Hazard Mugen | Série animée | Character design, story board | 2007 | Radix Bee Train | |
| Sangokushi Taisen 3 | Jeu vidéo, jeu de cartes | Illustration (1 carte) | Sega | 2007 | |
| Weiß Schwarz Phantom – Requiem for the Phantom | Jeu de cartes | Illustration (1 carte) | Bushiroad | 2009 | |
| Phantom – Requiem for the Phantom Official Complete Book | Livre | Illustration | Media Factory | 2009 | |
| Shin Manga Nihonshi n°38 | Manga (histoire courte) | Dessins et scénario | Asahi Shimbun | 2011 | |
| Touhou Gensou Mahjong | Jeu vidéo | Illustration | Mediascape | 2020 | D.N.A. Softwares |
| Shadowrun 5th Edition – Shadowrun Codex | Livre | Illustration | Shinkigensha | 2023 | Yusuke Tokida (Suzaku Games) Masaru Nishigami Shadowrunners Kumo Kagyu |
Sources
- Blog di Stefano Fiorucci
- Gad Guard Wiki
- Kadokawa
- Sites d’e-commerce : Amazon Japon, Bmshop, Ebay, Kinokuniya, Mandarake, Suruga-ya
- Touhou Gensou Mahjong
- TCG Republic
- Wikipedia japonais et anglais
Article initialement publié le 28 avril 2023, actualisé le 9 janvier 2024.
